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Château de la Barre

Propriété du Sultan d’Oman, qui avait fait agrandir le château existant en lui ajoutant 2 ailes latérales, l’ensemble devait être aménagé selon les plans et croquis des architectes privés du Sultan.

Le maitre d’œuvre d’exécution en France, l’architecte Hervé Theil, fût chargé de la mission de réalisation.

Il s’agissait de traduire les plans venus du Sultanat en les adaptant aux mesures exactes des ouvrages existants. Les travaux les plus importants et les plus délicats car ils ne pouvaient souffrir de la moindre erreur étant donné le rang royal du Sultan, mises à part les installations techniques d’électricité et de plomberie, ainsi que les travaux de peinture, consistaient en la réalisation de décors muraux et de plafonds en staff, tous établis selon des dessins originaux nécessitant la création de moules spéciaux, ainsi qu’au plus strict respect, au millimètre près, des cotes des baies de portes, de panneaux muraux ainsi que de la porte monumentale d’entrée du château, d’une hauteur de 7 mètres, l’ensemble de ces éléments étant en bois sculpté produits dans un atelier situé à Oman, en charge de la pose lorsque les travaux préparatoires seraient terminés et secs, prêts à recevoir les éléments de bois.

A l’arrivée des équipes de menuisiers, la pose fût particulièrement aisée, et aucun élément de maçonnerie ou de staff n’a eu besoin de reprise, y compris pour la porte monumentale, qui trouva impeccablement sa place dès le premier essai de montage.

Les sols étaient recouverts de marqueteries de marbres précieux ou de parquet en panneaux « Versailles », réalisés par des entreprises de haute technicité.

A cet ensemble s’ajoutait un double escalier revêtu de marbre de chaque côté du hall d’entrée de grande hauteur, chacune des volées étant dessinée selon deux courbes opposées. Les garde corps, en fer forgé orné de volutes et d’éléments décoratifs, devait suivre parfaitement les courbes de l’escalier, ainsi que la rampe en laiton doré poli.

A l’achèvement des travaux, un passage en moquette dont les motifs étaient eux aussi des créations originales devait être posé sur l’ensemble des marches d’escalier, maintenu à chaque base des marches par des barres ouvragées en laiton poli.

S’il est « possible » de dire que les travaux de maçonnerie, de staff, ainsi que les revêtements de sols étaient relativement aisés à réaliser parce qu’ils relevaient d’une exécution parfaite réalisée par des entreprises hautement qualifiées, habituées à œuvrer dans des monuments historiques, épaulés par une surveillance stricte destinée à accueillir les éléments de menuiserie, il n’en fût pas de même pour les éléments ouvragés des rampes d’escalier et les tapis des mêmes escaliers.

Les éléments de ferronnerie des 2 volées d’escalier ont été réalisées par un seul homme, compagnon du tour de France et investi d’une plus que grande passion pour son métier. Il a refusé toute aide, mis à part pour la pose, afin que les deux éléments soient esthétiquement parfaitement identiques et réalisés par la même main.

La rampe en elle-même, débillardée, suivait à merveille les courbes complexes des volées d’escalier.

La plus grande difficulté technique rencontrée fût la mise en oeuvre des tapis d’escaliers, pourtant confiée au leader mondial des réalisations spéciales. Chaque marche étant différente et épousant des courbes complexes, il fallut exécuter des gabarits en bois de chaque marche, et reconstruire l’escalier dans l’usine principale de la marque, située à l’époque à Nanhai, en Chine du sud.

La confection de ces ouvrages fût longue et le résultat parfait.

Mission

Assistance au Maître d’œuvre d’exécution.

Présence aux réunions de chantier hebdomadaires en présence du régisseur du domaine, représentant du Sultan.

Contrôle des fabrications spéciales

Suivi quasi quotidien du chantier et vérification du strict respect dimensionnel des ouvrages.

Assistance aux équipes venues du Sultanat.

Assistance à la réception des ouvrages, après accord du maître d’œuvre.